Claire Dumonteil - La puce à l'oreille
"La puce à l'oreille", Sérigraphie 4 couleurs de Claire Dumonteil
2023, H. 32,5 x L. 50 cm
Tirage sur papier Canson Montval 300g
Tirage : n°13/36 exemplaires
« Apparue au XIIIe siècle, cette expression signifiait « avoir un désir». On disait alors qu’une oreille ressemblait à un coquillage, évoquant lui-même un sexe féminin. Cette connotation a été présente jusqu’au XVIIe siècle, comme dans ce vers du Rossignol, l’un des Contes de La Fontaine : « Fille qui pense à son amant absent, toute la nuit, dit-on, a la puce à l’oreille. » Parallèlement, dès le XIVe siècle, on disait que les oreilles démangeaient quand quelqu’un parlait de vous. Ce sont probablement ces étranges démengeaisons qui ont donné, à partir du XVIIe siècle, son sens moderne à l’expression. »
Source : https://www.caminteresse.fr/culture/pourquoi-dit-on-avoir-la-puce-a-loreille-1197543/
Existe aussi l’épuçage, chacun se cherchant les puces, le comble du raffinement amoureux consistait à enfermer dans un pendentif creux la puce de son amant et de la porter à l’oreille pour palier ainsi son absence avec la petite puce capturée et gorgée du sang de l’être cher. Notons que l’invention du DTT ou autre pesticide au début du XXe siècle, ont mis fin à ses pratiques naturelles et intimes…
Ces belles histoires m’ont inspirées ainsi que « La femme à la puce » tableau peint par George de La Tour vers 1638. Le dessin que j’ai réalisé à partir de son image à l’encre de chine et aquarelle est extrait d’une série datant de 2018 ; Autour de ce personnage féminin des singes attentifs et bienveillants concernés eux aussi par les séances d’épuçage souvent collectives, geste intime et presque universel.
La recherche d’une puce, ce petit rien, tentant ici à montrer la complicité entre Etre et Singes, nos amis si proches, et en sous- entendu, le lien avec la nature que j’essaie d’entretenir.
Claire Dumonteil
Septembre 2023